- Naruto - (akatsuki) Un binome pas comme les autres.

Trois jours pour aller au village de la pluie ?
Je lève mes yeux vers le plafond de cette putain de grotte alors que mon buste continue de s'abaisser au rythme régulier de mon souffle écourté mais assouplit par l'habitude des efforts.
J'ai la peau légèrement collante et mes muscles tout juste enflés par ma série d’entraînement, marquant par ce point de détail, le début d'une nouvelle matinée.
Tobi, tu m'avais dis que notre quête avait validé mon entrée à Akatsuki, cependant, pourquoi cela n'a-t-il pas été prit en compte ? Que vaut ta parole au sein d'Akatsuki ? Pour qui te fais-tu réellement passer ? Quelle mascarade se tient derrière la fragrance de tes idées délicates ?

Le visage à nu, les muscles à vifs, le mental irrité par cette nouvelle matinale apportée par Zetsu, je cesse tous gestes me permettant de poursuivre mon rituel matinal.
Je me pose mille et une questions, avant de soupirer, las et de finir par ouvrir ma gueule en fronçant les sourcils, offrant mes prunelles noires d'une haine insalubre :
«  - Tu me diras les détails plus tard, je suis occupée. »

Il retente la conversation.
«  - ça ne m'intéresse pas. Même au bout de deux ans, je n'arrive pas à être matinal, laisse-moi me réveiller. »

Il termine ce qu'il a a dire et se casse.
Une heure plus tard, j'ai finis mes exercices et examine la feuille signé Pain.
Je ne connais pas ce type, mais à en voir la ponctuation de son écriture alignée et tirée, j'en déduis qu'il ne s'agit pas d'une blague, alors de déglutis : A partir de cet instant, je sais que ma vie sera entièrement vouée à prouver ma vertus et ma loyauté pour une cause que je trouve juste.
Ma vie est une histoire, mon existence est une blague.
Je crache au sol et m'habille, de ces vêtements nouveaux qui me caressent la peau et me consolent dans ma peine de ninja, les bandages sont si étroitement serrés que mon sang peine à pénétrer mes muscles. Mes vêtements sont ample : je ne veux pas que l'on sache mon sexe, je dois paraître homme, j'ai même cherché à imiter Tobi et sa démarche pour paraître plus mâle.

Une fois prête, j'assemble mes cheveux sur le crâne en une queue de cheval haute, puis passe le masque, je suis de service, je n'ai plus d'identité : Je suis Akatsuki.
Je cours dehors, j'ai mes sacoches et mon katana puis j'arrive enfin, le troisième jour, au moment où le soleil se décline, vers un Mausolée de ruines et de gravas.
La vue est perçante, les rayons oranges et sinistres peignent la surface des pierres lisses et me font mal aux yeux, je m'avance et monte les marche à la petite course, arrivant en silence en haut des marches, à contre-jour : trois ninja dans les ténèbres m'attendent.
Je suis essoufflée, l'escalier m'a tranché mon rythme, je pose un genou sur le sol pour reprendre ma respiration. Encore une fois j'écoute ces trois types...
Surtout ne vous battez pas pour m'accepter comme votre binôme, bandes de fils de putes !

Je me remets debout, déglutis, la vache ! Tant de chakra... cette puissance ! Jamais je n'arriverai à les surpasser ni à les surclasser ! Tobi m'envoie littéralement à l’abattoir !
Je me remets debout rapidement, puis avance tranquillement vers le milieux de la pièce, comme s'il ne s'était rien passé : j'ai les poumons en feu, le cœur en poupe et la peau piquée d'une sueur glacée : je vais devoir en combattre un ?
MAIS MAIS !

Je lève les yeux lentement vers le type qui s'est proposé pour s'occuper de moi.
Mes yeux s'écarquillent jusqu'à ne plus devenir que deux minuscules billes dans le nacre de mes iris tremblant.
Kisame ? Kisa... Non ! C'est impossible !
J'observe à sa droite, Itachi, je le connais, il à l'air totalement détendu et serein, il ne m'a cependant pas lancé un seul regard, et le plus à gauche, celui qui m'a traité de blague, ressemble d'avantage à un porc épic qu'à un homme.
Je grogne : Pas de femme dans ce gang de ninja incroyablement puissants : Ai-je l’Étoffe de me battre pour assurer ma place ? Au nom de la paix, des femmes et de toutes celles qui ont un rêve, je vais me battre pour assurer ma place et croquer le fruit de ma destinée pour en accomplir les prémices d'un rêve qui ne m'a que trop nargué !

J'enrage proprement parlé ! Car tout porte à croire que la vie me crache une nouvelle fois dessus.
Kisame... Son énorme épée enveloppée dans un linge blanc... je vous connais tous les deux, car tu n'as été qu'un des dignes et honorable vassales de mon père, le grand Rinkyu Tourbelame-Ojutaï. Le maître d'arme des cents katanas de Kiri ! Ton âme et ta vie appartenaient autrefois à l'ordre de père ! Ta vie aurait dû servir à l'aider, à le protéger ! À protéger mère, protéger Kiri, Protéger MA FAMILLE! Je crache au sol tandis qu'il souffle.
S'occuper de moi ? Il y a bien longtemps que tu aurais dû le faire, sale TRAITRE !

«  - Ça tombe bien, il me semble qu'il manque la notion de baby baby-sitting sur ton cv, MI-NA-BLE »

Je le trash-talk, c'est pas sa réputation ni ses deux mètres qui m'impressionnent, c'est pas non plus son épée et son chakra qui vont me faire trembler, ça NON ! JAMAIS ! Tu n'es pas un homme, t'es un requin, un monstre, un moins que rien ! Tu nous as tous abandonné !
Il s'est arrêté devant moi, il a dû sentir ma rage et ma haine incroyable : nos yeux se rencontrent.
Je tends un sourire carnassier : Je le sens nerveux.

«  - Yow. »

Il est nerveux, à n'en point douter, il croit savoir à qui il a à faire : il a peur, sa respiration se fait rapide, est-il choqué ? Oui, bien sur qu'il l'est, ils le sont tous les trois.
Ses épaules tombent sous son épée lourdes qu'il dégaine avec difficulté et je capture ce moment dans ma mémoire, telle une foudre puissante qui me fera gagner en réactivité jusqu’à la fin de ce combat.
Je le flingue du tranchant d'un regard mortel, glacial, je ne lui laisse pas de répit.
Le gars qui avait commencé à s'impatienter, semble s'adonner à un spectacle qui le tend à devenir plus commode et plus amateur, il à l'air de se vautrer dans le luxe d'un spectacle qui le tend tout en émois.
Itachi glisse un regard vers nous, il sent lui aussi la tension s’amplifier jusqu'à son paroxysme, son regard rouge fond entre Kisame et moi avec une certaine inquiétude, je ne peux me réprimer un rictus nerveux : Mon nez se fronce, mes dents se raffermissent sur ma décision : il ira bouffer ma lame.

Soudain, sans attendre un souffle, un soupire, ou un battement de cil, je saute sur lui en dégainant mon katana.
A en voir ses prunelles blanchies par l'étonnement, il reconnaît la lame de mon père.
Bien ! Tu vas voir ce qu'il est est de nous avoir LAISSES TOMBES !


• Je feins une attaque de mon bras dans le prolongement de mon bras et retire cette taillade au dernier moment, alors qu'il pare.
• Mon katana revient habilement vers mon petit corps svelte et agile qui se lance vers le sien telle une bombe explosive : Mes jambes sont si étroitement liées que je les projette avec force sur sa lame pour l'éloigner de moi.
• Je saisis l’opportunité de retomber depuis sa lame pour me propulser depuis son énorme torse avec mon coude gauche et lui attraper la gorge avec ma main noire, la droite.

Mais il a paré, il esquive, il a fut la perfidie de mon geste, il a reculé, il souffle et me balaie de son énorme bras.

Je retombe avec l'agilité et la souplesse d'un félin derrière, sur une position d'attaque paresseuse.
Je suis contente, je l'ai touché, je l'ai blessé, mais je ne l'ai pas tué : Mon Taïjutsu est parfais, merci Tobi, je prends de plus en plus conscience de l'importance que tu m'as donné et de l'espoir que tu as mis en moi : Je ne dois pas et ne peux pas te décevoir !

Du haut de mon mètre soixante, j'écarte mes épaules et dépoussière, l'air mauvais et hagard, la lame de mon katana sur le talon de ma chaussure, tel un sportif qui vient à peine de se chauffer de sa première passe.
Alors que je t'ai troué mon beau salop.
Alors que tu transpires de nervosité.
Alors que je t'ai brisé le morale et fais revenir à la dure réalité de ce qui a été Kiri, ta patrie mère.
T'accepter au sein d'Akatsuki sera comme pour moi, tirer un trait sur notre histoire.
Et ça je ne le peux pas, et quand je combat, je combat jusqu'à la mort.
Tu sais alors ce qu'il te reste à faire, tu sais alors ce que tu dois faire.
Tu moi, où je te tuerais toi, Kisame.

La musique qui s'écoule dans ma tête se poursuis et je fonds une seconde fois sur toi, ta nervosité me donne des ailes, mais cette fois, j'ai bien décidé de ne pas t'épargner.