Test d'entrée à l'Akatsuki [Tobi & Kamé]

Mon cher Tobi
A quoi pensais-tu exactement quand tu m'as laissé partir de cette grotte en te manquant d'un respect des plus totales ? Je t'ai délibérément craché dessus comme la pire des putes et tu n'as même pas daigné bouger ton petit doigt !
Et tant bien même j'ai couru pour éviter le poing et l'enfermement, j'ai pu, je crois, voir son œil se remonter d'une ride charnelle légère.
Était-ce mon imagination ? Où bien te payais-tu ma tête ?
Qu'as-tu encore derrière des funèbres pensées ? Quelles genres de manipulations habiles, as-tu pu prévoir à mon égard pour cette fois encore ?
Ronronnais-tu d'impatience à l'idée de me voir accomplir cette quête ? En sachant quelle bête affamée tu lâchais prestement sur tes ennemis ? L'échec n'étant alors, pas même un murmure à peine audible, ni une option envisageable.

Je ne sais pas moi-même l'étendue de mes envies sanguinaires, je veux tester mes capacités, mais aussi, m'entraîner à sabrer l'ennemi : Deux ans sans couper un homme : Cette plèbe n'en est devenu qu'un vaste sentiment de manque, qu'il me faut à tous prix combler.
D'autant plus que l'enfermement m'a permis d'aiguiser mes sens, affirmer mes poings et charger ma haine ; Alors pourquoi ? Pourquoi diantre, aurais-tu pu de foutre de ma gueule ? Pourquoi avoir exercé ce léger Rictus ? Damned ! Tu hantes mon esprit et mes pas, Tobi !
Mais si ça se trouve, je fabule ! Tu n'as rien fais et j'ai évité ton sermon : Cependant cela n'aurait pas été dans ton intérêt : Tu es plutôt du genre à laisser les autres se salir les mains à ta place.
Ce rictus était-il réel ? TEMEEEEEE J'ai l'art de me prendre la tête putain !

Ma course se freine légèrement durant mes songes, j'ai le regard perdu, allant de la droite à la gauche, s'accrochant au moindres détails afin de m'imprégner de ces endroits et de vérifier la probabilité d'apparition de potentiels ennemis : Tous le sont dès le moment où ils me croisent.
Soudain, je vois une caravane, doté de deux chevaux rouler puis s'arrêter à mon niveau.
Je fronce les sourcils sous mon capuchon de cuir et de soie ; le visage est collé et ensué, mais je sens une certaine fraîcheur guider ma main sur la garde de mon tranchant d'argent.

Je vois le gamin roux aller flatter l'encolure d'un des deux chevaux et le vieux m’interpeller pour me dire qu'ils vont à Kiri : Quelle aubaine, nous allons tous au même endroit, suivant la même route... ahah !
Pour une fois, je suis bien chanceuse sur des points, peut-être vont-ils à Kiri, mais pas sur la même île ou je suis chargée de bouffer mes deux agneaux.
Je lève mes épaules : suis-je sensée les remercier ?
Sont-ils sensés fuir ?
Sont-ils sensés avoir peur d'inconnus ? Fuir devant un ninja qui n'a pas de bandeau ? Leur gentillesse et leur innocence, c'est ce qui les feront périr.
Car cela fait bien longtemps que moi, J'ai perdu mon innocence.

Je reste devant la caravane, sans rien dire, les bras le long du corps, mes iris fixés vers eux.
J'hésite, je vois le fils commencer à se tendre, les chevaux raclent le sol de leur sabot, ils sont impatient de retourner galoper.
Remontant doucement mon regard glaciale depuis le sol vers le jeune, puis du jeune vers la carriole, mes prunelles d'un noir abyssale rencontrent ceux du vieux.
Il a l'âge de comprendre, il sait, il n'a que trop connu ce regard de haine et de rage : il a fait la guerre, il a aidé les jeunes à se sauver, son propre regard, de compassion, de protection et de panique le trompe.

Et je sens l'Adrénaline pulser à l'instar de mes veines, glaçant mon échine d'un poison qui me fait tirer mon katana d'une traite et expirer profondément le soupire âpre de l'angoisse.
Je saute en premier sur le vieux : le Fils est devant les chevaux : il sert à les calmer, ses yeux interdits m'observent passer d'une traite rapide et prompt:
Je me rabats en premier sur le coté pour ouvrir une première porte: L'ouvrir avec tant de violence que les cris de surprise pulsent: Je m'y engouffre alors.
Mon katana tranchent des têtes dont les visages de l'horreur resteront à jamais figés devant ma haine éternelle d'autrui.

J'entends le vieux dans un dernier soupire dire à son fils de partir loin, je viens de finir de l'égorger, les bulles de son souffle se confondent à son sang dans un dernier soupire d'asphyxie, tandis qu'il loupe la marche et s'étale au sol, sur ce chemin de terre et de sable.
Je tape ma lame contre ma cuisse, je viens de sortir de la carriole : Tous ont étés tués, sauf le jeune rouquemoute.

Je frissonne un peu, c'est un homme, j'ai peur des hommes, mais il est roux, son regard déterminé et protecteur me fait penser à Naruto, mais aussi à Gaara, dommage.
Je n'ajoute rien verbalement, les gestes valent milles mots, alors je le toise de mon regard incandescent, il n'a pas d'arme, veut-il se battre ? Non il n'a pas l'air si bête que cela.
Il me demande qui je suis en bégayant.
Je lui réponds sur un ton masculin, tranchant et glaciale que je ne suis personne.

Il semble trembler, mais résolu. Ow ? Ca veut jouer aux héros ? Je ne suis pas là pour te donner une réplique où un rôle, va te faire foutre.
La scène se termine, il est au sol, sa gorge à enlacé l'acier brillant par un geste simple et limpide, l'idiot s'est précipité vers sont paternel : Dommage.
«  - L'émancipation, t'aurais dû y songer plus tôt, gamin. »

Je le toise, manquant de lui cracher à la gueule : Les chevaux ont l'air aussi angoissés que stressés, mais ils raclent et bougent sur place néanmoins.
Je me demande si les cris étouffés de ces gens ont attirés d'autres ninjas du coin ? Je pense que oui, j'ai moi-même un rictus d'amusement qui se fige sous mon masque et hausse mes pommettes jusqu'à mes paupières.
J'avance vers les chevaux et les observe: ils n'ont pas de tache de sang, juste de la boue sur les sabots, moi-même j'ai un tout petit peu de sang, mais sur un habit noir ce n'est pas visible.

Toisant les deux bêtes, je monte sur le premier, prends les reines longues et les coupe pour en faire une plus petite, je peux monter à cru sur un cheval, j'en ai rien à foutre : petite, père m'avait appris à monter à cheval comme un SamurAï, un vrai!... Alors ça ne se perd pas.
Je rassure la bête sous laquelle je suis en lui donnant une tape amicale sur l'encolure, la bête est jeune, stressée, mais pas du tout épuisée : Une bonne chose : ma vie ne m'a pas crachée à la gueule cette fois-ci.

Je lance un regard à l'autre animal.
Putain j'ai faim...
Je soupire, fais le tour de la caravane, il y avait des fruits à l'intérieur, était-ce des commerçants ? Je choppe une banane et une pomme depuis la caravane que je mets dans ma sacoche ninja, en faisant le tour avec le cheval, je vois des papiers signé et des écritures que je peine à reconnaître.
Sans attendre plus longtemps, je brandis mon katana et …
tranche net les cuirs qui retiennent le deuxième équidé qui s'élance dans sa liberté tant convoité.
Le mien veut le suivre, mais j'ai d'autres projets pour lui.
J'observe l'autre poney en liberté et je crois avoir compris ce que Tobi a songé en me voyant courir.
Peut-être lui aussi a-t-il vécu cela un jour ? Sait-il ce que je ressens ?

Je dirige mon animal vers le sud, lui flanquant un grand coups de talon pour le faire galoper si vite et si ardemment que j'en manque de respirer tant la cadence en est rapide: Au moins je gagne un peu d'avance sur le temps que cet abruti de Tobi m'avait donné.
J'attrape la crinière de mes deux mains en dirigeant la bête avec les rênes pour pas tomber, je sors du sentier, saute au-dessus des buissons, j'ai toujours été fasciné par les poneys et les chevaux, alors on peut aisément imaginer un énorme sourire depuis mes lèvres mi close et mes grands yeus transpirant la joie de retrouver une liberté tant attendue!

Bref,
J'arrive donc à vue de l'auberge à demie éclairée par la lueur des étoiles, et des flammes limpides animées par les torches juxtaposées le long des murs de ce charmant petit post d'office.
Rien ne sert de préciser qu'à l'heure, je n'ai ni plus de jambes, de cuisses ni plus de fesses après avoir galopé aussi ardemment.
Néanmoins, grâce à mon fabuleux animal trouvé sur la route, j'ai réussis à gratter deux journées à pied, bien sûr, je le paie au prix de moults courbatures, mais dès deux ou trois heures passées, je sais que cela ne sera qu'un mauvais souvenir.

En attendant, je pose mon pied à terre, non sans caresser l'intérieur de mes cuisses bleuies par l'intensité de la galopade, putain ça fait mal la vache ! Je retiens un soupir de douleur entre mes dents fermées et avance d'une marche masculine, vers l'entrée de l'écurie où je place mon canasson totalement détrempé et à la limite de l'inconscience tant il s'est donné en muscles.
J'hésite à l'abattre : Cette négligence de laisser un souvenir de mon passage-éclair risque de me coûter cher.
Cependant, je me dis que cet animal s'est bien battu et mérite de survivre, alors je le laisse s'abreuver et se détendre : Je ne passerai pas la nuit ici.
Je vais juste prendre le nécessaire, même si j'ai les crampes, même si j'ai mal partout, je marcherai au clair de lune en attendant un endroit calme et lointain pour me reposer.
Je ne suis pas con : Je ne vais pas me reposer au milieu d'hommes qui risqueraient de me faire... bref ! évitons ces mots qui me fâchent.

J'entre, c'est le bordel, ils me défigurent tous et je leur rends l’amabilité par un majeur bien levé...
Putain... Ils m'ont vraiment reconnus par ce doigt levé ?  
C’est du bluff, je suis nerveuse, ma respiration se fait courte, mais je ne fais aucun geste pour trahir ma véritable identité : je regarde les verres ils sont tous remplis et les tables collantes de liquides : ils ont tous bus jusqu'à leur soul !
Je vogue entre le soulagement de me dire qu'ils n'ont fais que supposer... Et le remord de tous les avoir délaisses : Désolée... Mais j'ai un destin à poursuivre.
Je pourrais me rendre, leur dire ô combien ils m'ont manqué, leur demander de me pardonner !
Je pourrais me faire pardonner par l'équipe et par Chosokabe, je pourrais faire en sorte de reprendre un nouveau départ... Mais nous savons tous que cela est impossible.
Impossible car j'ai d'autres projets que celui d'un petit village minable : Je veux la paix dans le monde par l'extinction de la corruption : tous les Kage doivent mourir et ce n'est pas en retournant dans les bras de mon chunin et de Ràn que les choses évolueront.

Je prends la boisson, ainsi que quelques fruits sur le comptoir et monte la chambre docilement derrière la femme, lui demandant en abusant au passage, de quoi me changer et de quoi me nourrir, elle me demande bien sur, des pièces.
Je lui dis que chosokabe Motochika s'en chargera, après tout... Je ne suis pas à cela prêt ! Ces hommes m'ont découverts à moitié et je ne veux pas tuer ceux qui m'ont épargnés ni ne m'ont jamais fais de mal.

Les premières minutes passent, j'ai éteins la lumière dans ma chambre dès que la fille de l'hébergeur l'a allumé, puis je me cache dans l'armoire le temps du change, au cas ou quelqu'un rentrerai pour tcheck.
Mais personne pour m'outrancier, je ressors de l'armoire dans une tenue de ninja simple, noire et feutrée. Les tissus sont doux, souple et ils sentent si bon le propre... Je serre mes bras autours de ces linges, moi qui suis aussi crasseuse qu'épuisée.
Puis, J'observe mon visage blafard de jeune fille fatiguée, j'ajoute mon masque et abaisse mon capuchon en ajoutant mon katana dans mon dos.
Je soupire une dernière fois en observant mon reflet, je ne le supporte pas, alors je prends un kunaï de mon plaquage de ninja et grave quelques mots sur le miroir.

« C'était qu'une charrette avec des hommes,
Comme un viole ne peut être qu'un acte de guerre.
Comme le consentement ne peut être qu'un point de vue. »

Des mots lourds de sens qui sublimeraient ma venu pour trois personnes qui n'ont jamais connu que ma vie et mon intimité. Lourds de sens, de principe et d'une sensibilité qui me fit moi-même glacer mon sang lors de ma relecture.
De nuit, avec la lumière de la lune, cette écriture ressemblait à celle d'une promesse mortelle, d'un testament et c'était exactement ce en quoi j'aspirais.
D'un autre coté, je prenais un papier puis un stylot qui traînait dans la chambre pour écrire un mot à Raàn, dans le cas où elle serait encore sur mes traces et qu'elle passerait dans ces prochains jours.
Dans le cas contraire, n'importe qui le lirait et le mettrait à la poubelle.

papier avec des cœurs partout, à la limite du kitch: